L’importance de la Marque Employeur

Il y a quelques années, j’ai changé d’entreprise (jusque là, rien de dingue me direz-vous) et je me suis retrouvée candidate, avec une entreprise qui créait un poste avec des rêves, des envies, et la promesse d’être à mes côtés… Bon, clairement, ça ne s’est pas passé comme ça !

Avec le recul, je me dis qu’à l’époque (et oui, 15 ans de carrière déjà), ma boss ne devait pas être au fait de la Marque Employeur.

Pendant des années, les candidats ont eu l’impression (à tort ou à raison — plutôt à raison !) que les entreprises étaient en position de force et que, par voie de conséquence, elles étaient économes parfois en informations et en lisibilité, se réservant le droit d’être sélectives. Force est de constater que les temps changent et celui de ces pratiques est révolu.

Trouver sa place

On le dit partout : aujourd’hui, les candidats cherchent toujours un emploi mais pas n’importe où et pas en acceptant toutes les conditions. Ce n’est d’ailleurs pas une question de génération au final mais de sociologie : chacun cherche son projet, individualise sa démarche, se donne les prérogatives de ses décisions de carrière. Chercher un emploi, c’est effectivement chercher sa place professionnelle avec les mille et une attentes qui en découlent. Nous recherchons « THE poste », celui qui est en phase avec qui nous sommes et/ou qui nous aspirons à devenir : c’est là que la MARQUE EMPLOYEUR entre en jeu.

Montrer patte blanche pour favoriser l’engagement

Eh oui : pour avoir un « match » comme sur Meetic, il faut avoir des informations des deux côtés pour évaluer la compatibilité. Du côté des candidats, elles sont claires et le combo classique CV + lettre fait toujours son effet (même si personne n’en a envie, I know it), chacun jouant le jeu de transmettre les infos demandées. Par contre, c’est du côté des entreprises que ça bouge : désormais, il s’agit ouvrir les portes de l’entreprise au sens propre comme au sens figuré. Ne plus se contenter de dire, de manière policée et « corporate » mais faire VIVRE une expérience-candidat aux couleurs de l’entreprise. Comme me l’a dit une salariée il y a quelques jours : « la pub Nutella pour me montrer un joli bureau qui n’existe pas, eh bien je n’en veux pas ! »

C’est ça : on veut de la sincérité (et on veut bien un peu de Nutella aussi…sans la pub).

Cette mise à nu (sans arrière-pensée, oh non !) de part et d’autre de la relation permet d’instaurer un respect, une égalité et une exigence partagée qui renforce l’engagement, pas seulement des candidats mais aussi des collaborateurs (et là, c’est le 2ème effet kiss cool !). Jouer carte sur table et s’adapter à ses interlocuteurs est une preuve de l’envie de construire et de pérenniser la relation : on appelle ça la symétrie des attentions chez L’Etincelle RH.

Victime de la mode ou tendance de fond ?

Alors certains regardent le phénomène comme une mode, en pensant tout bas que cela va passer ou que c’est du « RH washing ». Pour notre part, nous sommes convaincu•e•s (heureusement, sinon je n’écrirais pas ce billet) que c’est une philosophie et que tout le monde a beaucoup à y gagner.

Une fois qu’on a tout ça, comment on fait ? Concrètement, c’est chouette d‘avoir de louables intentions, mais ça ne fait pas avancer le Schmilblick (oui j’ai bien dit 15 ans de carrière).

Eh bien, du haut de mon mètre 60 d’expertise Marque-Employeur (vous l’aurez compris, de la déception à la passion, il n’y a qu’un pas et j’avais envie de partager tout ça avec vous !), je peux vous dire que les recettes magiques et autres claquements de doigts sont relégables au grenier. Ce que je vous suggère, c’est de suivre une méthode agile et à vos mesures, un chemin clair qui permet de se poser les bonnes questions, se regarder en face et, enfin, savoir par où commencer !

Alors pour vous mettre sur ce chemin, je vous pose une première question : avez-vous déjà demandé à vos collaborateurs comment ils parlent de leur boîte le samedi soir entre potes ?

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