#TruParis 2018: le sourcing a 10 ans — est-ce toujours l’avenir du recrutement?

Toute la semaine, nous publions les comptes-rendus d’ateliers #TruParis auxquels Carole David-Grellier, consultante dans notre #TeamÉtincelle, a participé en avril dernier.

Vaste sujet que celui-là et on a pu compter sur Makrame et Guillaume pour animer un atelier réunissant des participants déjà bien échauffés. Deux thématiques ont retenu mon attention: l’importance du sourcing aujourd’hui et le rôle de l’IA à l’avenir.

Pas de recrutement sans sourcing!

Dans un marché où les annonces sont de moins en moins porteuses (encore que ça dépend des métiers…) les sourceurs se sont rendus indispensables et leur valeur / reconnaissance est plus développée aujourd’hui.

On ne va pas se le cacher, l’écosystème présent à #TRUParis n’est probablement pas représentatif de toute la profession mais soyons optimistes pour se dire que l’on observe de moins en moins de lien de subordination entre sourceurs et recruteurs.

Mieux, beaucoup de sourceurs cherchent aujourd’hui à se développer dans leur pratique sans avoir en tête une systématique évolution vers l’évaluation ou les RH généralistes. Au contraire, certains sont même un peu soulagés de pouvoir avouer au grand jour qu’ils n’aiment pas faire d’entretien !

Selon moi, la question de la place du sourceur se pose d’ailleurs moins désormais sur sa capacité à aller vers l’évaluation que sur la possibilité de l’intégrer plus systématiquement dans le brief. En effet, même dans un environnement sain où le sourceur et le recruteur travaillent main dans la main, c’est souvent le consultant / évaluateur qui est au brief et transmet les éléments au sourceur alors même qu’il a autant de légitimité et probablement même plus d’éléments de feedback du marché à apporter au manager / client. Cette présence très en amont est d’ailleurs une raison supplémentaire pour imaginer recruter des profils de sourceurs issus de formations différentes, comme le marketing par exemple, qui peuvent apporter une nouvelle méthodologie pour comprendre le besoin et définir la cible.

Quel rôle l’IA va-t-elle jouer dans les années à venir?

Alors que nous sommes, je pense, nombreux à penser spontanément que la densification des datas rend encore plus intéressante la compétence des sourceurs expérimentés, Guillaume a lancé une question un peu dérangeante : et si nous atteignions un volume de données tel qu’il ne pourra plus être appréhendé par un humain ?

Quand on me parle IA, j’avoue avoir tendance à sous-estimer l’impact parce que je suis aussi ‘techno-addict’ que ‘techno-sceptique’ et que j’ai le sentiment que cela ne reste qu’un outil dont l’efficacité dépend de la manière dont on l’utilise. Que l’on soit sur un fichier excel, une CV-thèque ou un réseau social, cela reste une interface homme / machine qui nécessite que le premier ait suffisamment de curiosité pour comprendre le fonctionnement de la seconde et ainsi l’exploiter de manière optimale.

Cette vision est rassurante à court terme mais un jour viendra où c’est la «vraie IA» qui va débarquer avec un fonctionnement tellement rapide et complexe que le pourquoi de ses décisions risque bien de nous échapper : il ne sera plus question de s’appuyer sur elle pour faire notre travail plus vite mais bien d’accepter qu’elle puisse suggérer des solutions qui ne nous auraient même pas effleuré l’esprit…et ça c’est aussi flippant que captivant…


Carole a d’abord publié cet article sur LinkedIn