Le BURN OUT, mon pire ennemi

Stress, dépression, épuisement… Quand votre tête et votre corps ne suivent plus le rythme… on vous éclaire sur ce mot-valise désormais devenu trop courant dans la sémantique RH. Explications de texte pour prendre du recul et mieux le prévenir !

Ce concept « tendance » est souvent assimilé à des significations du sens commun, mais en réalité sa définition est plus fine : le BURN OUT n’est donc pas toujours utilisé à bon escient. Soucieux de ne pas banaliser le vécu des personnes qui en sont victimes, Superpsy souhaite mieux cerner la réalité complexe à laquelle le BURN OUT est rattaché et vous éclairer aussi sur ce qu’est pas le BURN OUT ! Fatigue, stress lié au travail, surmenage professionnel, dépression… autant de termes qui circulent mais qui ne permettent cependant pas de dépeindre ce Syndrome. Mettre des mots sur les maux permettra d’identifier plus facilement les moyens susceptibles d’en arrêter le développement ou du moins d’en atténuer les conséquences.

Le BURN OUT n’est pas une dépression

Le BURN OUT se distingue de la dépression. En effet cette dernière peut aussi bien provenir du domaine privé que professionnel et implique une prise en charge plus globale. La genèse du BURN OUT est quant à elle, spécifique de l’environnement professionnel. Il s’agit d’un processus émergeant d’une forme sévère de stress au travail, qui se développe dans le temps et qui s’étend petit à petit au cœur des différentes sphères de vie de l’individu.

Les symptômes précis du BURN OUT

Face à des « situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel», des premiers symptômes comme la fatigue, l’usure, et l’épuisement physique ou mental peuvent apparaître. C. MASLACH, psychologue clinicienne spécialisée dans le stress au travail, en a repéré trois composantes : l’épuisement professionnel, une dépersonnalisation et un faible sentiment de réalisation personnelle.

Le BURN OUT résulte d’un déséquilibre entre ce que je suis capable de faire et ce que je perçois, ou vis, comme demande

Face à la pression engendrée par des situations de travail diverses, l’individu va instinctivement chercher à se défendre. Cependant, les efforts déployés ne suffisent pas toujours à pallier son anxiété. Il subit alors un déséquilibre profond entre les demandes de son environnement professionnel et les ressources dont il dispose.

Le BURN OUT entame la sphère privée

En tant que processus évolutif, le syndrome du BURN OUT entraîne l’individu dans une phase d’épuisement au sein de laquelle son état émotionnel et physique décline progressivement. Cet état psychologique dégradé ne se cantonne malheureusement pas à la sphère professionnelle mais impacte alors l’individu dans son ensemble. Bien souvent la famille et les pairs, au même titre que les collègues en pâtissent.

Attention à l’engrenage

L’engrenage dans lequel se trouve la victime de BURN OUT l’amène à adopter des comportements inadéquats. Indifférence, cynisme, rigidité, l’individu est entraîné dans un cercle vicieux, dominé par le négativisme et le détachement. Le stress et la pression au travail déteignent au sein du foyer, alimentant ainsi un sentiment d’insatisfaction globale pour l’individu. A ces troubles de comportements (dépression, addiction, désinvestissement émotionnel) vient se greffer une santé de plus en plus fragilisée (trouble du sommeil, douleurs musculaires, troubles gastro-intestinaux, hypertension…). Toutes ces manifestations  se maintiennent sur la durée, générant une dépersonnalisation et un véritable désinvestissement de la part de l’individu dans son travail et au sein de ses relations.

Quand la souffrance se généralise

Le BURN OUT se poursuit et conduit l’individu vers une diminution sévère du sentiment d’accomplissement personnel. Cette perte de confiance, en ses propres compétences et en sa réussite, vient affaiblir la performance professionnelle, et face à cette réalité dégradée, l’individu cultive un profond sentiment de culpabilité. De façon progressive, ces différentes phases du BURN OUT se révèlent être de véritables sources de souffrance pour l’individu, notamment liée à la perte de sens  dans son activité.

Cependant, de nos jours il n’est pas véritablement reconnu comme une maladie professionnelle. Ceci peut s’expliquer notamment par la difficulté à distinguer l’impact de la sphère professionnelle et celui de la vie personnelle de l’individu, qui peut se révéler parfois être, à elle seule, la source du mal-être.